Les 5R du zéro déchet

Consommation

Temps de lecture : 08min10

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Les déchets ont d’énormes impacts environnementaux et peuvent causer de graves problèmes à notre environnement, à la faune et à nous aussi au passage. Heureusement, le mouvement zéro déchet gagne de plus en plus en popularité et les gens sont de plus en plus conscients de la pollution plastique. Aujourd’hui, on va rentrer un peu plus dans le détail dans le concept du zéro déchet et notamment voir les 5 R du zéro déchet.

1. Quels sont les 5R du Zéro Déchet ?

Le mouvement zéro déchet est fondé sur les 5 R, qui sont de refuser, réduire, réutiliser, recycler et composter — et de préférence dans cet ordre.

Ces petits gestes permettent d’adopter une nouvelle routine de consommation plus consciente et responsable.

On va les voir un par un et bien évidemment comme à chaque épisode tu prends ce qui t’intéresse, tu appliques ce que tu peux appliquer et surtout on reste dans la bienveillance.

Il n’y a aucune injonction ou obligation.

2. Refuser

Le premier R, qui est “refuser”, consiste à refuser ce dont nous n’avons pas besoin.

Lorsqu’on se dirige vers un mode de vie zéro déchet, en général on essaye d’éviter d’acheter des choses qui créeront des déchets.

Il ne s’agit pas seulement de ce qu’on achète, mais aussi de ce qui nous est offert gratuitement.

Même si l’on n’achète pas de produits inutiles, les déchets peuvent entrer dans notre vie lorsque par exemple, on accepte un sac d’échantillons après un achat, ou qu’on accepte des cadeaux lors d’une conférence, qu’on accepte des bouteilles de shampoing et de crème en plastique gratuit dans notre chambre d’hôtel.

Ces déchets peuvent provenir de plein d’endroits.

Lorsqu’on accepte ces éléments inutiles, globalement c’est qu’on approuve aussi leur production.

On valide les impacts environnementaux associés à cet article et l’on est d’accord avec l’empreinte carbone dont il est responsable.

En acceptant, on devient un peu complices d’une pratique qui a conduit à la pollution de nos cours d’eau, de nos océans, de notre environnement.

Et en plus, on renforce ces pratiques inutiles. Puisque tant qu’il y a de la demande, il y a de l’offre.

Mais, heureusement, on a notre libre arbitre et on n’est pas obligé de continuer d’accepter ces objets inutiles dans nos vies, nous avons le pouvoir de les refuser… sans passer pour une relou.

En refusant des choses dont on n’a pas besoin, on diminue la demande pour ces ressources naturelles.

Quand on refuse, surtout si l’on est nombreuses à le faire, cela motive les hôtels, les marques, les magasins, à trouver des solutions respectueuses des ressources de la Terre et moins nocives pour l’environnement.

Et là, tu vas me dire « oui, mais c’est recyclable! ». Alors oui, c’est génial, et l’on va en parler, mais pas encore. 😅

Dans le mouvement zéro déchet, le recyclage est un dernier recours ; ce n’est pas notre première ligne de défense.

En effet, le recyclage consomme beaucoup d’énergie, d’eau et parfois chimique.

Donc comment refuser les cadeaux ?

  • En mettant un stop pub sur ta boite aux lettres
  • Pour les cartes de visite ou brochures, tu peux les prendre en photo
  • Les tickets de caisses: si tu préviens à l’avance ils ne te l’imprimeront pas

3. Réduire

Quelle quantité de vêtements de ta garde-robe utilises-tu vraiment ? Et dans l’ensemble, combien de choses utilises-tu quotidiennement dans ta maison ?

Heureusement, il existe des moyens de réduire et de diminuer notre consommation.

La meilleure façon de passer à un mode de vie zéro déchet est d’arrêter d’acheter sur une impulsion et d’être conscient de chaque décision, même si elle est petite !

Ce deuxième “R”  vise à réduire la consommation inutile.

Il s’agit d’alléger tes dépenses et l’utilisation des ressources de la planète.

Quand tu réduis ta consommation, tu refuses d’extraire inutilement de nouvelles ressources environnementales de la Terre, et finalement d’envoyer plus de déchets à la décharge.

Ce R (« réduire ») nous rappelle que l’achat de choses neuves n’est pas sans conséquence.

Et pour ça tu as la méthode BISOUS. Elle a été inventée par Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken.

Elle consiste à te poser plusieurs questions avant d’acheter.

  • Ai-je vraiment besoin de cela ou suis-je convaincu que j’en ai besoin à cause des spécialistes du marketing et des publicités ?
    Peut-être que ce n’est pas un besoin pour moi, mais un désir.
  • Est-ce que je possède déjà quelque chose qui est fonctionnel, ou qui pourrait être réparé, qui pourrait prendre sa place ?
  • Puis-je trouver cet article d’occasion ?
  • Est-ce que j’ai besoin du dernier modèle absolument ?

Les commerces ont évidemment besoin de gagner de l’argent, et ils feront tout leur possible pour qu’on finisse par donner notre carte bleue et qu’on soit convaincus que nous avons besoin de leur nouveau produit.

Mais la plupart du temps, on peut faire sans.

Et attention, même au sein de la communauté zéro déchet, il y a des influenceurs zéro déchet qui s’éloignent en quelque sorte des 2 premiers R du zéro déchet : refuser et réduire.

Tu vas trouver des commerçants qui essaient de te convaincre que tu as besoin d’ustensiles en bambou pour faire partie du mouvement zéro déchet parce qu’ils sont compostables, qu’ils ne pollueront pas le cours d’eau (et ils sont mignons)…

Mais avant de sauter sur ces ustensiles en bambou, est-ce qu’il n’est pas plutôt préférable d’utiliser tes ustensiles déjà existants au lieu d’extraire de nouvelles ressources ?

Où aller dans un magasin de seconde main pour y acheter des ustensiles et leur donner une seconde vie pour les sauver du flux de déchets ?

Chaque fois que tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas à te demander :

  • Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
  • Est-ce que je possède déjà quelque chose qui pourrait faire le travail ?

Si tu ne peux pas, si aucune des solutions que je t’ai proposées ne te sont pas possible pour x raisons. J’imagine que tu vas te diriger vers du neuf.

Si c’est le cas, déjà ne commence pas à culpabiliser ou à te faire des nœuds aux cerveaux.

Tu as réfléchi, tu as essayé et tu ne peux pas trouver de solution? OK, ce sera pour la prochaine fois.

Mais si tu achètes du neuf, essaye au minimum de prendre l’option la plus écologique possible et disponible.

Qu’il s’agisse de matériaux sans emballage, du local, recyclable ou compostable, à faible émission de carbone, production, du non toxique, etc.

Toujours en te rappelant que c’est toujours mieux si tes achats privilégient la qualité à la quantité.

Lorsque tu choisis la qualité plutôt que la quantité, c’est-à-dire en ne gardant que les articles dont tu as vraiment besoin et que tu utilises, tu commences à y penser deux fois avant d’apporter de nouveaux éléments dans ta vie.

4. Réutilisation et réparation

La réutilisation consiste à utiliser des éléments qui ont déjà été produits afin de réduire la consommation inutile et l’extraction inutile de nouvelles ressources environnementales.

En réutilisant, on donne également une seconde vie aux objets au lieu de les envoyer à la décharge, créant ainsi plus de déchets.

Par exemple, tu peux réutiliser d’anciens flacons pulvérisateurs ou contenants de nettoyage pour y transférer tes propres produits de nettoyage fait maison.

(lorsque tu peux le faire en toute sécurité. On ne va pas réutiliser une ancienne bouteille d’eau de javel pour en faire une gourde.😅)

Tu pourrais réutiliser un bocal en verre contenant de la sauce pour pâtes pour y stocker des noix, des amandes.

Ce principe de réutilisation valorise également les articles réutilisables avant les articles jetables.

La réutilisation comprend également la réparation.

Par exemple, s’il y a un trou dans ta chemise, tu peux regarder comment la recoudre au lieu de jeter la chemise.

Si ton talon s’est cassé sur tes bottes, n’hésite pas à aller voir un cordonnier.

Au passage, si tu as acheté des chaussures de bonne qualité, il te coutera moins cher de réparer le talon que de racheter une nouvelle paire.

Tu peux réutiliser de vieux vêtements pour ton ménage.

Ou utiliser une vieille brosse à dents comme outil de récurage/nettoyage.

5. Recyclage

Le recyclage est un dernier recours. En effet, le recyclage n’est pas un processus parfait.

Normalement, si on a suivi l’ordre des 5 R, il ne devrait pas nous rester beaucoup de choses à recycler.

Le recyclage est souvent vu comme l’action écoresponsable classique à faire, mais c’est une stratégie surestimée.

Alors, oui, le recyclage est merveilleux et nécessaire. Recycle ce qui doit être recyclé au lieu de l’envoyer à la décharge. Mais sache simplement que ce n’est pas la fin.

Le premier point que je veux mentionner est que le recyclage nécessite de l’énergie (de transport, des machines), de l’eau et parfois des produits chimiques selon le processus.

Certains centres de recyclage créeront également de la pollution de l’air et de l’eau.

C’est toujours moins dommageable que d’extraire de nouvelles ressources pour produire le même matériau, mais ce n’est pas un processus anodin.

Le deuxième point que je veux soulever est que tous les matériaux ne peuvent pas être recyclés et que tous les matériaux ne peuvent pas être recyclés indéfiniment.

Le papier peut être recyclé, puis peut être composté à la fin de son cycle de vie (bien sûr, cela ne s’applique pas à tous les types de papiers, comme le papier glacé ou le papier qui contient de l’encre toxique).

Ensuite, le plastique peut être recyclé, mais pas tous les types de plastiques.

Et le plastique ne peut être recyclé indéfiniment — le problème est que, une fois que le plastique ne peut plus être recyclé, il mettra des années à se dégrader.

Il faut 400 ans pour qu’un sac en plastique se dégrade et entre 100 et 1 000 ans pour qu’une bouteille en plastique se désintègre.

C’est pourquoi le plastique qui se retrouve dans les océans cause tellement de pollution : ils s’accumulent et ne se dégradent pas.

Un autre point concernant le plastique est que la plupart des plastiques à usage unique bon marché comme les ustensiles, les pailles ou même les brosses à dents sont difficiles, voire impossibles à recycler.

Le recyclage est donc bénéfique, mais le processus de recyclage crée toujours des gaz à effet de serre et nécessite de grandes quantités d’eau et d’énergie.

C’est pour toutes ces raisons qu’il est mis en dernière position.

Conclusion

Le zéro déchet, c’est : refuser, réduire, réutiliser, réparer, recycler

Je veux que tu te rappelles que le zéro déchet est un voyage pas un objectif. Personne ne sera jamais zéro déchet.

Être parfaite n’est PAS une partie essentielle. Ce qui compte, c’est de commencer par une chose à la fois !

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