Voyage et écologie : faut-il choisir ?
Le voyage écologique est un grand débat : avion/pas avion, transport en commun/vélo/pied. Ce choix très personnel est difficile à faire. Bon, avec la crise sanitaire la question de prendre l’avion a radicalement été réduite. Mon choix personnel est de prendre les transports en commun tels que le bus ou le train le plus possible pour changer de ville, marcher quand je suis dans une ville.
1. L’importance de la cohérence en voyage
D’origine marocaine, mes parents nous emmenaient au Maroc tous les ans rendre visite à notre famille et découvrir ce magnifique pays. C’est peut-être ce qui m’a donné le syndrome du voyageur : la curiosité, la découverte, la rencontre des locaux.
Depuis mes 17 ans, je voyage sans mes parents (waouh la liberté… ah mince c’est à moi de payer maintenant…). Dans les grandes lignes, j’ai parcouru l’Asie, l’Afrique, l’Europe et un bout de l’Océanie. Au fil des années, ma manière de voyager a beaucoup changé.
Jusqu’à mes 25 ans, je passais mon temps libre à planifier et organiser mes aventures pour un week-end, une semaine ou plusieurs semaines.
Je dédie mes principales économies pour mes vacances. Bref, j’adore voyager. Tout allait bien jusqu’à ce que je prenne conscience : et l’environnement dans tout ça.
Cuba a été mon voyage déclencheur : c’est à ce moment que j’ai vraiment pris conscience des lourdes conséquences de tous mes plaisirs sur l’environnement.
Je me suis rendu compte que j’étais dans une situation très inconfortable : j’aime vraiment voyager et je suis très engagée pour l’écologie et pour la préservation de notre planète. Je me suis donc demandé si ces 2 notions étaient incompatibles.
Bonne nouvelle, oui il existe une piste de solution pour voyager de manière écologique et responsable.
D’après mes recherches, le tourisme éco-responsable serait l’opposé du tourisme de masse.
Le tourisme de masse incontrôlé est un vrai désastre.
Oui, je préfère être optimiste et me dire que si chacun pouvait se responsabiliser, nous aurions moins de problèmes. La plupart des déchets qui polluent les plages, les rues, les océans, etc. sont générés par les humains qui prennent la nature pour une poubelle. Et si vous voyez un déchet à côté de vous sur une plage, plutôt que d’affirmer haut et fort « les gens sont sales », prenez le déchet et jetez-le à la poubelle ! chaque geste compte.
Je m’informe toujours sur ma destination, je fais des recherches poussées et j’essaye de prendre ma décision en connaissance de cause. Certains pays sont loin d’accorder les mêmes droits qu’en France, mais vivent grâce au tourisme alors il faut avoir conscience de l’impact économique que peut avoir le boycott d’une destination. Je ne boycotte donc aucune destination, par principe, mais en fonction de mes recherches, je privilégierais une autre destination ou j’adapterais mon comportement sur place pour essayer d’apporter le maximum de valeur ajoutée.
2. Sur place
Le tourisme de masse a des conséquences sociales et environnementales sont non négligeables. Très honnêtement, à ce jour, il est pour moi impossible de ne pas voyager. Toutefois je prends le parti de continuer de prendre l’avion en respectant certaines règles dont la principale est : JE PRENDS MON TEMPS.
Je prends le temps de vivre, de contempler le paysage, de boire un café en regardant autour de moi, de discuter avec la population locale, de me m’imprégner du pays.
Avant je voulais tout voir en peu de temps. Aujourd’hui je veux tout mon temps quitte à voir moins de choses.
En 2015, au Vietnam je me dirigeais pour la visite d’un temple. Sur la route j’ai rencontré un guide local qui m’a invité à déjeuner chez sa famille. Il y avait des enfants, ses amis…
j’ai dû regarder dans mes archives pour me rappeler le nom du truc à visiter alors que j’avais parfaitement en tête ma rencontre avec cet homme. C’est pour moi, le genre de souvenir que je veux garder.
Bien entendu, j’aurais pu faire ce genre de rencontre près de chez moi, sans prendre l’avion.
3.Le sac de la voyageuse
3.1. Oman
Une chose est pourtant commune, j’ai toujours voyagé avec un sac de 50L et un autre de 20L. J’ai beaucoup appris de mes voyages : j’ai appris différentes techniques pour ranger mes affaires.
La première chose que j’ai comprise c’est que je veux emporter le moins possible. Plus je voyage et plus je me rends compte que finalement je n’ai pas besoin de grand-chose.
Bon là je fais ma maligne, mais je l’ai appris à mes dépens. En 2018, je ne sais pas pourquoi « j’attrape » la phobie de l’avion. 2016, je partais en Polynésie française, 2019 je suis incapable de voir un aéroport sans être prise de crise de panique. Allez comprendre… Enfin bref, je fais mon stage « la peur de l’avion » (super d’ailleurs, à l’heure où j’écris ces mots je n’ai plus aucun stress à l’idée de prendre l’avion), je mets en place leur technique, etc. Je prends un billet pour Oman et c’est parti. Arrivé à l’aéroport, je pose mon sac pour la mise en soute et là je vois s’afficher 6 kg. Toujours dans mon univers parallèle de la phobie, ce chiffre ne me perturbe pas plus que ça.
Au lendemain de l’arrivée, je m’aperçois que je n’avais pris qu’une tenue en plus de celle sur moi, quelques produits d’hygiène, une trousse de secours et mon matériel électronique. Les 6 kg qui habituellement étaient plutôt 13 kg auraient dû me faire réagir à l’aéroport
Et bien ce fut une très très bonne leçon. Mes vacances se sont super bien passées, je n’ai manqué de rien, je n’ai rien acheté sur place. Après, j’ai eu de la chance d’être dans un pays où mon linge séchait en une nuit ce qui m’a permis de me changer tous les jours.
3.2.Comment je voyage
Donc lorsque l’on entend parler de « tourisme de masse », il s’agit aussi de nous. Peu importe que l’on voyage en sac à dos et que l’on fasse du camping, nous faisons partie de ce mouvement. Cette deuxième prise de conscience a été assez frappante pour moi. Les impacts négatifs de l’industrie du tourisme se manifestent quand le niveau de l’impact environnemental des touristes est supérieur à la capacité de l’environnement à s’y adapter
Maintenant, avec le recul, l’expérience de bientôt 15ans de voyage, j’ai enfin compris ce qui me convient en termes de confort et respect de l’environnement et sans dépenser une fortune.
Je ne suis pas favorable pour mettre des étiquettes sur tout mais il parait que ma manière de voyager ressemble de très prêt au slow tourisme, voire même au slow tourisme minimalisme.
Le vol en avion est devenu abordable, profitable pour certaines mais au détriment de notre chère planète.
Je sais que certaines puristes de l’écologie ne seront pas d’accord avec ma pensée. Comme je l’ai dit sur ce blog, il n’y a pas de jugement. On avance tous à son rythme.
Alors voyage de manière minimaliste nécessite tout de même quelques règles :
- Essayer de respecter le même climat
- Prendre en compte qu’on va laver son linge sur place
Aujourd’hui, je veux te partager mes méthodes et produits (testés et approuvés) pour voyager dans un endroit chaud.
- Je promets d’être un touriste responsable, de respecter les lieux que je visite en les laissant tels que je les ai trouvés.
- Je ne laisserai jamais de déchets sur mon passage.
- Je serai respectueux des populations et des cultures que je rencontre.